Antidépresseurs durant l’allaitement

La dépression est une affection psychique fréquente qu’il est possible de continuer à traiter durant l’allaitement à l’aide d’une psychothérapie et de médicaments. Une dépression peut s’exprimer par une humeur morose, une absence d’intérêt ou une perte d’énergie, des symptômes qui peuvent également apparaître ou persister durant l’allaitement. Le traitement d’une dépression à l’aide de médicaments durant l’allaitement requiert une attention toute particulière car l’arrêt soudain de certains médicaments peut provoquer des symptômes de manque. Une dépression insuffisamment traitée peut provoquer une rechute, pendant l’allaitement également.

Causes d’une dépression

Une dépression peut être due à une prédisposition, à un déséquilibre de neurotransmetteurs dans le cerveau, ainsi qu’à des facteurs psychologiques et personnels. Les dépressions peuvent survenir à tout âge et dans différentes situations de la vie. On peut en particulier observer des dépressions pendant la grossesse et après la naissance, durant l’allaitement.

Le traitement médicamenteux d’une dépression durant l’allaitement

On traite les dépressions principalement à l’aide d’une psychothérapie et de médicaments. Le traitement médicamenteux d’une dépression peut en général être administré ou poursuivi durant l’allaitement. Pour traiter une dépression, on utilise plusieurs médicaments ou principes actifs pour lesquels se pose la question de la tolérance durant l’allaitement:

• les inhibiteurs de la monoamine oxydase comme le moclobémide (Aurorix) ;
• les antidépresseurs noradrénergiques et sérotoninergiques spécifiques (NaSSA) comme le mirtazapine (Remergil SolTab) ;
• les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (SSRI) comme le citalopram (Cipramil, Citalon), l’escitalopram (Cipralex, Escitalopram), la paroxétine (Seroxat), la sertraline (Zoloft) ;
• les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline sélectifs (SSNRI) comme la duloxétine (Cymbalta, Yentreve, Duloxalta), la venlafaxine (Trevilor), le milnacipran (Milnaneurax) ;
• les antidépresseurs tricycliques (TCA) comme l’amitriptyline (Saroten, Syneudon), la clomipramine (Anafranil), la doxépine (Aponal, Mareen) ;
• d’autres antidépresseurs comme l’agomélatine (Valdoxan, Agomelatin Neuraxpharm), le bupropion (Elontril), l’eskétamine (Spravato), la tianeptine (Tianeurax) ;
• les médicaments à base de plantes comme le millepertuis (Jarsin, Nervoregin, Neuroplant).

En cas de symptômes associés comme les troubles du sommeil, une anxiété importante ou de la nervosité, il est possible de prescrire des tranquillisants, des anxiolytiques ou des médicaments contre les troubles du sommeil.

• Des dérivés de benzodiazépines comme l’alprazolam (Tafil), le chlordiazépoxide (Librium), le lorazepam (Tavor), l’oxazépam (Adumbran, Praxiten), le prazépam (Demetrin), le flurazépam (Dalmadorm, Staurodorm), le lormétazépam (Loredam), le midazolam (Dormicum), le temazépam (Remestan), le triazolam (Halcion), le brotizolam (Lendormin), le nitrazépam (Mogadon), le flunitrazépam (Rohypnol) ;
• d’autres anxiolytiques comme la buspirone (Anxut) ;
• des antihistaminiques comme la diphénhydramine (Betadorm-D, Moradorm, Sediat), la doxylamine (Sedaplus, Valocordin), l’hydroxyzine (Atarax) ;
• d’autres médicaments contre les troubles du sommeil comme le tryptophane (Ardeydorm, Ardeytropin), l’hydrate de chloral (Chloraldurat), la mélatonine (Circadin, Slenyto) ;
• des médicaments à base de plantes contre les troubles du sommeil comme la racine de valériane (Baldrivit, Luvased, Sedonium), la passiflore (Kytta-Sedativum, Pascoflair, Passidon), la racine de valériane et le houblon (Alluna, Ardeysedon Nacht, Euvegal, Luvased Nacht), la racine de valériane et les feuilles de mélisse (Sandrin).

Risque que présentent les antidépresseurs durant l’allaitement

En cas de dépression sévère durant l’allaitement, il ne peut pas être exclu que l’enfant soit soumis à un risque accru de problèmes de développement, comme un comportement agressif, des états anxieux, une dépression et de l’hyperactivité. C’est pourquoi il est important de bien traiter une dépression, avec une psychothérapie adaptée et/ou des médicaments, même durant l’allaitement. Il faut savoir qu’il existe des médicaments dont il faudra si possible privilégier l’utilisation pour traiter la dépression durant l’allaitement.

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